Du sang, des larmes et des pixels
Si mon intérêt pour les jeux vidéo remonte à mon premier ordinateur alors que j’entrais au collège, ma curiosité pour leur conception est arrivée plus tard. Il y a pas mal de ressources différentes en cherchant bien, l’une d’entre elles (et une des plus connues) est Du sang, des larmes et des pixels du journaliste Jason Schreier (auparavant chez Kotaku, il travaille aujourd’hui pour Bloomberg).
S’appuyant sur de nombreux témoignages officiels et officieux de ceux qui font ou font faire, il livre la chronique de la conception d’une dizaine de jeux en autant de chapitres. C’est en grande partie grâce à ses écrits (livres et surtout enquêtes) que les conditions de travail dans le milieu du développement ont été mises en évidence ces dernières années.
Chaque chronique dresse le cheminement d’un studio et de ses employés, pour une narration qui s’intéresse d’abord à l’aspect humain, sans oublier de contextualiser les événements et trajectoires. C’est un éclairage qui permet de dépasser la simple satisfaction de jouer à un jeu et de prendre du recul pour apprécier le parcours remarquable des créateurs et les défis (euphémisme) qu’ils ont dû relever.
Je l’ai lu avec plaisir, même si je pense qu’il a eu moins d’impact que ce que j’espérai : si je l’avais découvert comme prévu lors de sa sortie en 2018, mon ressenti serait certainement différent (mais toujours positif). Même si les réalités qu’il décrit sont aujourd’hui connues, j’y ai appris beaucoup de choses, notamment sur des jeux que j’apprécie. Je recommande chaudement cette lecture aux joueurs curieux en premier lieu, mais aussi à n’importe qui s’intéressant autant à la conception qu’au produit fini.